Second extrait
Los
Medanos de Coro et autres joyeusetés
Après
3 bonnes heures de bus nous arrivons, de nuit, à Coro. Première
étape terrestre. Un taxi nous emmène dans la vieille ville où nous
avions repéré depuis la France une posada ( maison mi chambres
d'hôtes mi hôtel) tenue par un couple franco-vénézuelien.
Pourquoi ce choix? Tout simplement parce qu'il nous a semblé
intéressant de débuter vraiment le voyage en écoutant les
réflexions de personnes dont l'une est de ce pays et l'autre là
seulement depuis une douzaine d'années environ.
Las,
la posada n'accueille plus de voyageurs de passage depuis plusieurs
années (merci Lonely planet). Heureusement le gars nous indique
celle d'une bonne connaissance à lui, à quelques centaines de pas
de là.
Ouf,
il y a de la place. Et curieusement, cette posada là est aussi tenue
par un couple vénézuelo-français!
Eric et
Nella. Posada El Gallo. En voilà une bonne adresse! Le bon accueil,
la chambre idéale pour se remettre de ses émotions maritimes et
repartir d'un bon pied. Et puis, pour peu que vous leur demandiez des
renseignements sur le pays ils sont intarissables.
Quatre jours à tenter
de s'adapter à la chaleur énorme de ces jours là. Heureusement un
thermomètre/baromètre nous persuade de la réalité des choses...42
degrés à l'ombre et 94% d'humidité...Résultat on ne sort qu'entre
6h30 et 10h le matin et à partir de 16h l'après midi. Et encore,
chapeautés et tartinés de crème solaire.
Mais
la ville est une découverte de ce monde vénézuelien caraïbe.
Ville aux vieilles maisons du quartier colonial, murs peints en
leçons de pédagogie illustrée, modernité aussi, avec ses rues
encombrées de voitures si anciennes et rafistolées qu'elle évoquent
irrésistiblement Cuba. Et cette pollution qui nous prend à la
gorge.
Nous
faisons ample provision de fruits goûteux aux marchés en plein air
dans les quartiers populaires et on remarque dans les rues ce qui
demeure de la vieille implantation «turque» en Amérique du sud. A
voir les «zapaterias Hussein», les Ali ou Omar comme prénoms des
marchands je me souviens du beau livre de cet auteur qui me régale
toujours, Jorge Amado, «La découverte de l'Amérique par les
turcs»...Une façon de parler de cette arrivée d'autres peuples sur
cette terre.
Beaucoup
de bouts de discute avec des inconnus, aimables et serviables.
Souvent les même questions, le Vénézuela, Chavez, comment
trouvez-vous... A ce stade de notre voyage nous sommes ravis de
connaître leur opinion qui enrichit la nôtre et nous permet de nous
dégager des affirmations péremptoires de l'occident . Rares
étrangers dans les rues même si la région de Coro est assez
touristique avec la péninsule de Paraguana et les Médanos de Coro.
Il est vrai que nous ne fréquentons pas les même lieux que les
touristes « voyage-tout-compris » pour qui ce pays se
résume aux Tepuis, au Salto del Angel et aux plages idylliques de la
Caraïbe.
la suite aussi dans le livre